lundi 6 novembre nous y serons
Fervents défenseurs de la nature, Cyril Dion et Mélanie Laurent voyagent avec leur équipe à travers une dizaine de pays. Ils enquêtent, et cherchent à comprendre comment éviter les crises écologiques, économiques et sociales qui menacent l'humanité. Au cours de leur périple, ils rencontrent de nouveaux acteurs de l'agriculture, de l'énergie, de l'économie, de la démocratie et de l'éducation. Toutes et tous oeuvrent avec ferveur afin de préserver le monde de demain…
Par Weronika Zarachowicz
De l'écologie sur grand écran, on a longtemps connu des visions cataclysmiques — cris d'alarme et discours culpabilisants. Demain, documentaire cosigné par l'actrice-réalisatrice Mélanie Laurent et Cyril Dion, cofondateur du mouvement Colibris (avec Pierre Rabhi) et du magazine Kaizen, adopte le parti inverse. Sus au sentiment d'impuissance né de la multiplication des constats dramatiques — raréfaction des ressources, crise des écosystèmes, péril du réchauffement climatique... Il est, pour une fois, question de redonner espoir, d'inspirer, de semer des graines dans les esprits car « partout dans le monde, des solutions existent ». Des solutions portées par des femmes et des hommes, français, islandais, américains ou indiens, qui créent des monnaies locales, des jardins communautaires, des entreprises coopératives, de nouveaux types de gouvernance démocratique ou d'éducation bienveillante. Ils prouvent que chacun a sa place dans le changement social. Financé (en partie) par la plate-forme participative KissKissBankBank, Demain nous entraîne à la découverte de ces bouts d'utopies.
Passons sur une esthétique pub parfois agaçante, l'efficacité du propos l'emporte. Il y a cinq chapitres : et si l'on réinventait la nourriture, l'énergie, l'économie, la démocratie, l'éducation ? Le puzzle éclaté des milliers d'initiatives prend forme et permet de croire que c'est possible. Et puis il y a les « héros » : pas de bon documentaire sans bons personnages. Parmi eux, le Britannique Rob Hopkins impose son humour et son esprit aussi incisif que constructif. En 2006, ce professeur de permaculture a lancé le mouvement Villes en transition à Totnes, dans le sud de l'Angleterre, pour sensibiliser ses habitants au problème du pic pétrolier et organiser, sur place, un basculement dans une autre ère énergétique et économique.
Sorte de détox à l'usage de citoyens abreuvés à l'idéologie de la croissance, une telle « transition », aujourd'hui présente dans plus de cinquante pays, répand un nouvel optimisme autour de délibérations locales, de révolutions minuscules et de micropolitiques qui permettent d'avancer loin des radars... Autant de « Nous pouvons le faire ! » qui infusent le film de bout en bout. — Weronika Zarachowicz
Deux livres paraissent parallèlement chez Actes Sud, dont Demain, Un nouveau monde en marche, de Cyril Dion.
Cette fameuse vidéo, « The Lie We Live » (Le mensonge dans lequel nous vivons) est en train de faire le tour du monde et c’est compréhensible ! Le narrateur Spencer Cathcart y présente pas mal de faits qui ne tournent pas rond dans notre société, de quoi faire réfléchir les plus petits et les plus grands et de quoi nous ouvrir les yeux sur le monde dans lequel nous vivons. Le but de tout être humain est d’atteindre le bonheur, mais à quel prix ?
Le mensonge dans lequel nous vivons (“The Lie We Live“) est un film écrit et réalisé par Spencer Cathcart qui donne son regard sur le monde actuel. A méditer donc...
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